Laëlya sait depuis longtemps qu’elle souhaite devenir pâtissière. « J’ai commencé la pâtisserie en famille et petit à petit une véritable passion est née. » À 12 ans, elle réalise son premier Paris-Brest, pour l’anniversaire de son grand-père. « J’aimais tellement cela qu’un jour j’ai passé 8 heures dans la cuisine pour reproduire un gâteau de Pierre Hermé. Je ne voyais pas le temps passer. »

Passion et détermination

La jeune fille visite des écoles hôtelières, rencontre des chefs, et en classe de troisième à Saint-Jean, elle effectue un stage chez Bigot. Toutes ces rencontres renforcent son désir. Laëlya intègre un CAP en deux ans à l’école Ferrandi Paris. « Dès la seconde, j’ai fait le choix de la voie professionnelle et je ne le regrette pas. Il ne faut pas avoir peur du regard des autres lorsque l’on quitte la voie générale. Si l’on est passionné, il faut se lancer et s’accrocher.» Depuis la rentrée, elle suit une mention complémentaire à l’École de Boulangerie Pâtisserie de Paris, en alternance au laboratoire de la pâtisserie Fine de Versailles.

La pâtisserie, pour Laëlya, est un métier de passion, de partage. «Cela demande de la créativité. On imagine un gâteau, on assemble des goûts et des couleurs pour offrir du bonheur».

Une victoire méritée

Après avoir remporté le concours local en Île-de-France, Laëlya a été sacrée Meilleure Apprentie de France en pâtisserie lors de la finale nationale à Dijon, le 8 avril dernier. Quatorze candidats se sont affrontés sur le thème « L’Artisanat, un savoir-faire à la française ». Lors de la compétition, Laëlya a dû faire preuve de talent et d’endurance pour réaliser en 8heures: 2 tartes au chocolat, 16 éclairs au café, 2 Saint Honoré, 24 petits fours sucrés, 24 bonbons chocolat et une pièce artistique en sucre et chocolat. Son succès est le fruit d’un travail acharné, mais aussi du soutien précieux de sa famille et de son mentor, le chef Sébastien Serveau de la pâtisserie Fine, qui lui a donné des conseils sur l’organisation, les gestes techniques et la texture.

"Ce concours, j’ai toujours rêvé d’y participer: j’aime le challenge et repousser mes limites."

Des rêves sucrés

Si la jeune pâtissière sait qu’elle a encore du chemin à parcourir, elle a le talent pour réaliser ses rêves. «J’aimerais être Chef dans un hôtel ou un palace et la concrétisation serait d’ouvrir un jour ma propre pâtisserie… peut être à Versailles. Les jardins du Château et ses fleurs d’oranger m’inspirent pour une création.»